Hernie discale et ostéopathie

Votre colonne vertébrale est composée de 33 vertèbres et 23 disques intervertébraux :
- 7 vertèbres cervicales
- 12 vertèbres dorsales
- 5 vertèbres lombaires
- 5 vertèbres sacrées
- 5 vertèbres coccygiennes
Ces vertèbres protège la moelle épinière, supporte la tête et transmet le poids du corps aux articulations du bassin.
Entre ces vertèbres se situent le disque intervertébral composés d’un noyau : le nucleus et de fibres : l’annulus fibrosus. A partir de 25 ans, les fibres de l’annulus fibrosus commencent à dégénérer et apparaissent alors des déchirures intrafasciculaires entre ses différentes couches.
Ainsi, lorsque le disque intervertébral s’écrase, une partie de la substance nucléaire diffuse soit vers l’avant, soit vers l’arrière. Elle peut ainsi gagner le bord postérieur du disque et affleurer sous un ligament : le ligament longitudinal postérieur. C’est lorsque la hernie discale atteint la face profonde du ligament que la mise en tension des fibres nerveuses détermine des douleurs lombaires : la lombalgie. Lorsque la hernie comprime le nerf rachidien : radiculalgie.
Il semble maintenant acquis que la hernie discale se déroule en trois temps. Cependant, la hernie discale n’est possible que si le disque intervertébral a été détérioré par des microtraumatismes répétés et que l’anneaux fibreux dégénère.
1er temps : la flexion vers l’avant du tronc diminue la hauteur des disques et fait bailler l’espace intervertébral en arrière. La substance nucléaire est chassée vers l’arrière à travers les déchirures pré existantes de l’anneau fibreux.
2ème temps : au début de l’effort de soulèvement, l’augmentation de la pression axiale écrase le disque intervertébral et chasse violemment vers l’arrière la substance nucléaire qui atteint la face profonde du ligament longitudinal postérieur.
3ème temps : le redressement du tronc étant pratiquement terminé, le trajet par lequel est passé la substance nucléaire se referme sous la pression des plateaux vertébraux et la masse herniaire est bloquée sous le ligament longitudinal postérieur : moment de la douleur brutale dans « les reins » ou lumbago.
Au jour d’aujourd’hui, une conception plus moderne de l’hernie discale supposerait que le nucleus vieillit et n ‘est plus rond. La répartition au sein du disque intervertébral est variable. On retrouve dans les hernies discales des éléments nucléaires mais aussi des débris discaux, cartilagineux et osseux, on parle alors d’entorse discale.
Lors d’une consultation ostéopathique, après un interrogatoire détaillé et différents tests orthopédiques, votre ostéopathe sera à même de suspecter la présence d’une hernie discale et de vous adresser auprès de votre médecin traitant pour la réalisation d’imagerie médicale. La suspicion de la présence d’une hernie discale n’exclut pas un traitement ostéopathique, votre ostéopathe s’attachera à ne pas manipuler la zone suspectée et pourra travailler le reste du corps afin de soulager au maximum la douleur et de lever les différents défauts de mobilité vertébraux et des membres pour soulager les forces de pression qui peuvent s’exercer sur l’étage intervertébral en souffrance.